RDC : Journée de la contraception, savoir pour se protéger

Article : RDC : Journée de la contraception, savoir pour se protéger
Crédit: Joel MBIYA
6 octobre 2021

RDC : Journée de la contraception, savoir pour se protéger

En commémoration de la journée de la contraception célébrée chaque 26 septembre depuis 2007, la coordination provinciale de la Tshopo du réseau Young African Leaders Initiative (YALI) RDC a organisé une conférence-débat en milieu universitaire. Ceci, afin de promouvoir les droits de la femme à la santé, comprenant la santé sexuelle et reproductive.

Conférence sur l’Impact de la Contraception à l’UNIKIS, au sein de la province de LA TSHOPO – Crédit photo: Joel Mbiya

Selon les estimations, 21 millions de jeunes filles âgées de 15 à 19 ans tombent enceintes
chaque année dans les régions en développement et environ 12 millions d’entre elles mettent au
monde des enfants dans les pays en développement, selon l’Organisation mondiale de la Santé.

En RDC, 48% des adolescentes de 15 à 19 ans sont enceintes ou déjà mères

Le taux mondial de fécondité, chez les adolescentes, a certes baissé de 11,6% au cours de ces 20 dernières années, mais l’OMS précise tout de même que le taux de fécondité pour l’Afrique Centrale s’élève à 129,5% pour un taux estimatif de 7,1% pour l’Asie du Sud-Est par exemple.

À ce propos, en RDC, près de 48% des adolescentes ont déjà connu l’enfantement au cours de leur vie. Un constat à causes multiples dans les pays en développement à commencer par les grossesses survenues dans le cadre de mariage d’enfants. Mais, ce n’est pas tout. Il y a plusieurs autres raisons soutenant ce qui serait qualifié de « grossesses non planifiées ».
Nous pouvons donc citer: l’exploitation et les abus sexuels, le manque d’information sur la sexualité et
la reproduction, l’accès limité aux services de planning familial et à la contraception moderne.

Dr Germain Mukulangando, Coordinateur Provincial Yali RDC. Crédit Photo: Joel Mbiya

Chaque femme a le droit de choisir

Ce sont ces différentes réalités qui ont valu au 26 septembre d’être consacré, en 2007, Journée
mondiale de la contraception
et, permis depuis lors à chacun de s’y joindre. Ici, le cas du Dr Germain Mukulangando, Coordinateur provincial du YALI RDC de la Tshopo, qui a tenu à sensibiliser les jeunes sur l’importance de la contraception, sujet phare de cette activité.

Une activité qui a vu le concert de partenaires et intervenants tels que Me Blaise Monduka à propos des droits à la conception et du Dr Albert Wembakoy sur les bénéfices de celle-ci.

À propos des méthodes de contraception abordées par Dr Germain Mukulagando, il met un point d’accord sur le fait que chaque femme peut choisir une méthode voulue en tenant compte des recommandations médicales. Car les méthodes visées sont multiples mais classées en deux grands groupes: les méthodes traditionnelles et les méthodes modernes.

Le choix des méthodes contraceptives est un droit

Me Blaise Monduka abordant les droits de la femme à la santé sexuelle et reproductive. Crédit photo: Joel Mbiya

Chacune de ces méthodes sont soutenues par les droits de la santé sexuelle et à la reproduction
inclus dans les droits de la femme. Sur rappel de Me Blaise Monduka , il faudrait retenir que ces dits droits sont soutenus par l’article 14 du Protocole de Maputo ratifié par la RDC comme plusieurs autres pays en Afrique tel que le Sénégal, le Gabon ou le Congo.

Au plan national, la loi n°18|035 du 13 Décembre 2018 fixant les principaux fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique en ses articles 81, 82 et 83 autorise tant la contraception réversible que irréversible et accorde le dernier mot décisionnaire à la femme.

La planification familiale: quelles bénéfices?

Par ailleurs, la Journée Mondiale de la Contraception vaut aussi de se rappeler les avantages de
la planification familiale que met en avant le Chap. 3 de ladite Loi nationale.
Priorisant d’abord le bien-être de la femme, elle permet à l’organisme de la femme (par sa matrice) de se
reposer, se reconstituer et d’atteindre la maturation. Limitant, ainsi, les complications liées à la grossesse ou à l’accouchement tout en ayant aussi un impact sur les réalités liées aux Grossesses Non Désirables dont le taux est élevé en milieu estudiantin entraînant malheureusement un fort taux
d’avortement aussi.

Dr Albert Wembakoy, ONG DKT, sur les avantages de la planification familale. Crédit photo: Joel Mbiya

Les autres bénéfices, quant à eux, valent autant pour la femme sur le volet économique que sur
le volet familial. Car, ils portent leurs regards tant sur le repositionnement social de la femme que sur un
traitement meilleur destiné à l’enfant (éducation, soins, prise en charge, etc.).

Le dernier point abordé met en lumière la nuance existant entre l’abstinence sexuelle et la
méthode d’abstinence périodique de laquelle seule la seconde est considérée comme méthode
contraceptive.

Crédit photo: Joel Mbiya

De manière sommaire, il serait notoire de rappeler que lever le tabou sur ces informations destinées aux jeunes serait important; sans manquer de toujours engager des discussions comme le fait DKT avec ses programmes « BATELA YEKOLA » (trad: Protèges et apprends!) visant à la fois les communautés et le milieu estudiantin. Ceci dans le but d’acquérir davantage de connaissances et inciter chacun à avoir des rapports sexuels responsables.

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Commentaires

Germain Mukulangando
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Merci Santa

Moïse YEYAMA
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C'était une très bonne Conférence en tout cas pour nous étudiants en médecine et le profane.

Ben ETOKWALA
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Je vous encourage de continuer et de vendre vos actions mener sur terrain auprès des partenaires potentiels pour vous soutenir et impliquer les jeunes qui traine encore le pas dans l'engagement citoyen...